Cela fait plusieurs années que l’IMC est l’un des outils les plus connus pour évaluer le poids et l’état de santé d’une personne. À tort ou à raison ? L’IMC est-il vraiment un bon indicateur de votre santé ou en existe-t-il de meilleurs ? Le présent article aborde ce sujet plus en détail.
Tout d’abord un bref rappel… Qu’est-ce que l’IMC exactement ?
Pour faire simple, l’IMC évalue si votre poids est sain sur la base du rapport entre votre poids et votre taille. Le résultat du test est évalué en tranches. L’ensemble de la population mondiale peut dès lors être classé en diverses tranches : insuffisance pondérale, poids idéal, surpoids, obésité, obésité sévère, obésité morbide et superobésité.
Controverse sur l’IMC en tant indicateur de santé
Au cours des dernières années essentiellement, l’IMC a été de plus en plus décrié en tant qu’outil pour déterminer si un individu est « en bonne santé » ou « en mauvaise santé ». Bien que l’IMC ait assurément une certaine valeur, tout ne doit pas toujours être blanc ou noir. Plusieurs facteurs déterminent la mesure dans laquelle une personne est en bonne santé.
Les 3 principales critiques à l’encontre de l’IMC en tant qu’indicateur de santé
1. Changement soudain dans les échelons de l’IMC
L’indice de masse corporelle a été conçu au 19e siècle par Quetelet, un scientifique belge. Pour ses recherches, il avait en effet besoin d’une classification basée sur le rapport poids/taille. Les tranches étaient déjà déterminées depuis plus de 100 ans quand il a été décidé dans les années 90 du siècle dernier d’abaisser les tranches, la recherche scientifique ayant indiqué que le poids et la durée de vie pourraient être liés.
Alors qu’un poids avec un IMC de 25 était parfaitement sain, ce ne fut soudainement plus le cas. De nombreuses personnes relevant de la tranche du « poids sain » ont ainsi tout à coup été classées en « surpoids ». En outre, l’ajustement n’était pas négligeable : il y a en effet environ 4 kilos de différence entre ce qui était considéré comme un poids sain et ce qui est aujourd’hui considéré comme un surpoids.
2. Généralisation
L’intention de Quetelet n’était pas d’instaurer l’IMC, autrefois appelé « indice de Quetelet », comme mesure individuelle pour évaluer la santé d’une personne. Il a mis cette formule au point en vue de mieux classer les sujets dans le cadre de la recherche scientifique. Cette nuance est importante. Un IMC élevé équivaut bien souvent à un surpoids, mais ce n’est pas toujours le cas. Il y a des exceptions. Prenons par exemple un adepte du bodybuilding. Sa masse musculaire aura un impact sur le cadran de la balance. Cette personne peut dès lors présenter un « surpoids » en termes d’IMC.
3. Trop noir et blanc
L’IMC est un outil utile s’il est utilisé correctement. Si vous considérez l’IMC d’une personne comme une vérité absolue sur son état de santé, vous la regardez en noir et blanc. L’IMC indique le rapport entre votre poids et votre taille, mais il ne dit rien sur vos habitudes alimentaires, la quantité de vos exercices physiques, votre comportement de grignotage, vos éventuels troubles alimentaires ou votre tabagisme. Et pourtant, ils déterminent si vous êtes en bonne santé ou non. Comme souvent, la réponse est donc plus nuancée que ce que l’on pourrait penser.
Dans quelle mesure êtes-vous en bonne santé ?
Pour savoir dans quelle mesure vous êtes en bonne santé, il convient de se pencher sur plusieurs facteurs :
- Votre régime alimentaire
Passez vos habitudes alimentaires au crible. Mangez-vous des légumes au moins 1 à 2 fois par jour ? Mangez-vous 1 à 2 fruits par jour ? Mangez-vous suffisamment de protéines ? Sautez-vous des repas ? Mangez-vous beaucoup de fast-food ? Commandez-vous un repas chaque semaine ? Cuisinez-vous généralement des produits frais ? Lorsque l’on décortique ses habitudes alimentaires, on peut déjà voir si l’on mange sainement ou non.Remarque importante : un seul repas ou une seule fête de famille ne rend pas votre régime alimentaire malsain. Il n’a au final que peu d’importance. Il convient donc d’examiner votre régime alimentaire dans sa globalité et sur une longue période.
- Votre exercice physique
Une activité physique suffisante est essentielle à votre santé. L’institut flamand pour une vie saine a même conçu un triangle de l’activité physique afin de l’évaluer. Il indique les types d’exercice dont vous avez besoin et la fréquence. Il est ainsi préférable d’adopter des formes de mouvements légères au quotidien, en prenant les escaliers, en nettoyant, en jouant dans le jardin, etc., et des formes de mouvement modérées, comme faire du vélo, travailler dans le jardin, promener le chien, de préférence deux fois par semaine. La pratique d’un sport intensif est autorisée plusieurs fois par semaine, mais en général, de l’exercice intensif pendant 1 heure à une heure et demie, c’est considéré comme sain. Quelle est la fréquence de vos mouvements pendant la semaine ?
- Vos valeurs sanguines
Vous pouvez manger sainement et faire suffisamment d’exercice, et tout de même avoir des carences en vitamines ou un taux de cholestérol élevé, par exemple. De telles choses ne se remarquent pas forcément. C’est pourquoi il est recommandé de consulter chaque année votre médecin pour procéder à une analyse sanguine. Vous savez ainsi où vous en êtes et pouvez intervenir, si nécessaire.
- Votre relation avec la nourriture et votre corps
La façon dont vous gérez la nourriture et voyez votre corps est un aspect qui est souvent négligé quand il s’agit de votre santé. Toutefois, une relation perturbée avec la nourriture peut avoir un impact énorme sur votre vie. Réfléchissez donc quelques instants à la façon dont vous voyez la nourriture. Êtes-vous sujet(te) à l’alimentation émotionnelle ? Vous ne pouvez jamais manger sans penser au nombre de calories ? Vous vous sentez mal dans votre peau ?
- Votre tour de ventre
Vous pouvez également mesurer votre tour de ventre pour vous faire une idée plus précise de votre état de santé. Une quantité de graisse abdominale excessive peut augmenter le risque de maladie cardiovasculaire. Chez une femme, le tour de ventre idéal est en moyenne de 68 à 80 cm. Chez l’homme, il varie de 80 à 88 cm.
- Vos habitudes de sommeil
Des heures de sommeil en suffisance font des merveilles pour votre système immunitaire et votre métabolisme. Un manque de sommeil peut perturber le bon fonctionnement de votre organisme, ce qui complique la perte de poids et souvent même la prise de poids. Cela est dû au fait que notre énergie diminue au fil de la journée. Et pour la remettre à niveau, nous mangeons. Généralement, dans une telle situation, nous n’avons pas recours à l’alternative la plus saine.
- Votre niveau de stress
Le stress est néfaste à tous les niveaux. Si vous êtes sujet(te) à une alimentation émotionnelle, vous pouvez être tenté(e) de commencer à grignoter. Sous l’effet du stress, peut-être ne pouvez-vous tout simplement plus manger. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas sain. Le stress est mentalement très exigeant pour beaucoup d’entre nous et nous épuise considérablement.
- Votre IMC
L’IMC peut être une bonne indication de votre état de santé si vous le combinez avec toutes sortes d’autres facteurs qui affectent votre santé.
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