fbpx

L’alimentation émotionnelle et ses dangers sur votre santé

Vous êtes en proie à une forte émotion ou victime d’un gros coup de stress… forcément, vous essayez de vous calmer. Un mangeur émotif se tournera vers des aliments réconfortants, quelque chose de « bon ». C’est un comportement qu’il ne faut toutefois pas prendre à la légère. En effet, de manière limitée, il ne présente généralement pas de danger, mais il peut vite avoir un impact sérieux sur la santé. Envie d’en savoir plus sur le concept de mangeur émotif ? Quels sont les dangers ? Comment arrêter de « manger ses émotions » ? Lisez cet article !

L’alimentation émotionnelle, c’est quoi ?

Nous « avalons » souvent les sentiments négatifs de manière inconsciente. Certains événements déclenchent des émotions qui, à leur tour, déclenchent un comportement alimentaire compulsif. Votre journée de travail a été stressante ? Vous avez eu une altercation avec un proche ? Vous vous êtes senti(e) seul(e) ? La tentation est alors grande de se ruer sur quelque chose de sucré, salé ou gras. Vous retournez tout dans les placards de la cuisine, videz le frigo, à la recherche de quelque chose pour vous calmer. Vous êtes en proie à une fringale car vous vous réfugiez dans la nourriture pour vous réconforter ou vous consoler.

Cela vous a peut-être parfois aidé mais ce n’est pas toujours le cas. Au contraire. L’alimentation émotionnelle peut vite se transformer en trouble alimentaire sur le long terme.

38 % des personnes sont régulièrement en proie à l’alimentation émotionnelle

L’ American Psychological Association a récemment publié ses recherches sur l’alimentation émotionnelle. Elle a examiné le lien entre le stress et la nourriture. Sur l’ensemble des participants, 38 % ont déclaré s’être gavés d’encas trop riches au cours du mois précédent. Près de la moitié d’entre eux ont reproduit ce comportement chaque semaine ou plusieurs fois par semaine. Au total, 33 % des personnes interrogées ont eu des crises de boulimie à cause du stress ou pour évacuer leur stress. Elle sont 27 % à déclarer manger à cause du stress.

Dans cette même enquête, les répondants ont également dû expliquer comment ils se sentaient après une crise de boulimie émotive. Près de la moitié d’entre eux (49 %) ont déclaré être déçus d’eux-mêmes, 46 % avaient une mauvaise image de leur corps et 36 % se sentaient fatigués.

Êtes-vous un mangeur émotif ?

Vous n’êtes pas seul, et ce problème touche de nombreuses personnes. Dans son livre « How to feel differently about food », la thérapeute Sally Baker distingue différents types de mangeurs émotifs. Chacun de ces comportements est déclenché par une émotion différente :

  1. Colère/stress
    Vous oubliez toutes vos sages habitudes lorsque le stress prend le dessus ? Ou vous videz un paquet de chips lorsque la colère s’empare de vous ? Dans ce cas, vous êtes probablement un mangeur colérique/anxieux.
  2. Perfectionnisme
    Vous n’arrivez pas à lâcher prise ? Vous vous efforcez de tout faire parfaitement, d’être parfait ? Vous voulez toujours rendre tout le monde heureux, sans vous soucier des conséquences pour vous ? Dans ce cas, il y a de fortes chances que les situations où votre côté perfectionniste est mis à rude épreuve vous poussent à grignoter des choses pas très diététiques.
  3. Confort/récompense
    La nourriture vous procure une sensation de détente ? Elle vous apporte une sorte de paix intérieure ? Si c’est le cas, vous êtes peut-être un mangeur de réconfort/récompense. Que vous soyez déprimé ou en pleine extase, manger vous permet de lâcher prise.
  4. Fatigue
    La fatigue a un impact majeur sur notre alimentation et notre qualité de vie. Vous grignotez plus parce que vous vous sentez fatigué et que vous voulez retrouver de l’énergie ? Dans ce cas, vous pouvez vous compter parmi les mangeurs « zombies ».

Le fait de reconnaître le type d’alimentation émotionnelle permet d’intervenir plus facilement dès que la tentation de manger se présente.

L’alimentation émotionnelle : un danger pour la santé ?

L’alimentation émotionnelle est une question complexe. Les conséquences se manifestent à la fois sur le plan physique et sur le plan psychologique. Vous pouvez donc facilement vous retrouver dans un cercle vicieux qui vous fera prendre du poids au fil du temps. C’est le début d’un effet yo-yo. Vous prenez du poids à cause d’une alimentation émotionnelle. Vous décidez donc de suivre un régime pour maigrir. C’est là que vous risquez de vous laisser tenter par les belles promesses d’un régime miracle. Ça y est, vous avez perdu du poids mais vous voilà, à nouveau, en proie à vos émotions. Vous culpabilisez parce que vous pensez avoir complètement gâché votre régime. Ce sentiment déclenche à son tour de nouvelles fringales. Et voilà comment vous vous retrouvez dans un cercle vicieux avec, au final, un poids sur la balance supérieur à votre poids de départ. Telle est la dure réalité pour de nombreux mangeurs émotionnels.

Voilà comment l’alimentation émotionnelle contribue au surpoids, à l’obésité, à une relation perturbée avec la nourriture et à des problèmes d’ordre psychologique.

Comment stopper l’alimentation émotionnelle ?

Il est possible de mettre un terme à ce cercle vicieux. Voici des conseils pratiques pour vous aider, étape par étape.

Conseil 1 : Arrêtez de culpabiliser

Le sentiment de culpabilité ne vous mènera nulle part. Le fait de vous en vouloir après une crise de boulimie ne vous aidera pas lorsque vous serez à nouveau submergé par les émotions. Comme nous l’avons déjà mentionné, cela peut même vous enfoncer davantage.

Conseil 2 : Ne cédez pas à la tentation

Ce qui n’est pas dans votre placard, vous ne pouvez pas le manger. Laissez donc dans les rayons toutes les friandises que vous seriez susceptible de manger lors d’une crise de boulimie. Cette simple astuce vous rendra service. Dans un moment difficile, vous serez moins tenté de manger quelque chose sur un coup de tête.

Conseil 3 : Attendez 10 minutes avant de manger quelque chose

Laissez-vous une chance de changer d’avis. Attendez donc un peu avant de vous réfugier dans le réfrigérateur ou vos armoires. Vous ressentez le besoin de manger ? Vous voulez du réconfort ? Changez de pièce. Faites une petite promenade, mettez de la musique, lisez un livre.

Conseil 4 : Écrivez les sentiments que vous ressentez avant de grignoter

Écrire ses sentiments est une technique courante pour organiser ses pensées et se calmer. Vous ne devez pas avoir honte de vos émotions.

Conseil 5 : Identifiez vos déclencheurs

Savoir ce qui vous pousse à manger une boîte de biscuits, c’est savoir à quoi il faut faire attention. Identifier vos déclencheurs vous permet de les gérer et de les mettre de côté.

Conseil 6 : Choisissez des encas sains

Les mangeurs émotifs se ruent toujours sur des encas peu diététiques. Assurez-vous d’avoir uniquement des snacks savoureux et sains dans vos armoires. Pensez aux fruits et légumes : batônnets de carottes, concombres, radis, raisins secs, fraises, nectarines, poires, pommes, humus, …

Conseil 7 : Dormez suffisamment

Un manque de sommeil persistant a un impact majeur sur votre bien-être mental. Fatigué, vous êtes plus sensible aux déclencheurs et vos émotions sont plus vives. Bien reposé, en revanche, vous êtes plus résistant aux influences extérieures.

Votre surpoids est dû à une alimentation émotionnelle ?

Dans ce cas, laissez nos médecins vous aider. Au Centre de l’Obésité de Bruxelles, vous pouvez compter sur une équipe multidisciplinaire qui travaille avec vous sur votre santé. Nous vous écoutons, nous apprenons à connaître votre situation et nous voyons ensemble comment nous pouvons vous aider au mieux. Nous vous conseillons, vous guidons et vous motivons. Ensemble, nous lutterons contre le surpoids et/ou l’obésité.

Prendre un rendez-vous sans engagement

Ces articles pourraient vous intéresser