Traitement de la rectocèle
Le traitement s’impose seulement si la rectocèle s’accompagne de symptômes qui ont un impact négatif sur la vie quotidienne du patient.
Il existe différentes options médicales et chirurgicales pour le traitement de la rectocèle. La gravité de la pathologie déterminera le choix.
Prévenir et atténuer les plaintes
Le traitement initial consiste en des mesures diététiques, associées à une kinésithérapie. En prévention de la constipation et des poussées excessives, le patient devra retrouver un rythme de selles régulier. On lui conseillera un régime riche en fibres (25-30 grammes par jour) et un apport hydrique quotidien d’au moins 6 verres. En complément, le médecin pourra également prescrire des exercices du plancher pelvien ou des laxatifs. Parfois, l’application d’une pression locale sur la paroi postérieure du vagin pourra faciliter la défécation.
Chirurgie
Il existe plusieurs procédures chirurgicales pour corriger une rectocèle avec une morbidité minimale. Le choix dépendra de la taille de la rectocèle et des symptômes associés. Dans tous les cas, une intervention chirurgicale réussie reposera sur une équipe multidisciplinaire et spécialisée.
En fonction de la voie d’abord choisie, on parlera d’une procédure transanale, transvaginale ou transabdominale.
- La réparation transvaginale est effectuée par une suture (plissement) de la cloison recto-vaginale, avec ou sans renforcement du fascia recto-vaginal par une mèche (filet en tissu synthétique). Bien que cette procédure provoque plus de saignements et de douleurs, elle donne de meilleurs résultats que la procédure transanale.

- La réparation transanale est surtout indiquée lorsque le patient souffre de grandes difficultés lors de l’évacuation des selles et lorsqu’il est question d’une descente rectale (intussusception ou prolapsus). Les tissus excessifs sont éliminés à l’aide d’une pince agrafeuse circulaire.
- La procédure transabdominale, enfin, peut être effectuée par voie ouverte ou par laparoscopie. Dans tous les cas, le chirurgien procède à une dissection complète de la cloison recto-vaginale et renforce la paroi antérieure du rectum à l’aide d’une mèche. Ensuite, il rattache le rectum au coccyx (rectopexie ventrale). Cette procédure peut également être envisagée lorsque le prolapsus s’accompagne de constipation. De plus, la réparation transabdominale est recommandée en la présence d’autres affections pelviennes.

Les complications possibles sont les saignements, l’infection de la mèche et la récidive.
